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L’incarcération : change-t-elle le profil de la tuberculose pulmonaire ? - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.075 
S. Ben Saad 1, , N. Kallel 1, I. Mejri 2, A. Ben Mansour 1, L. Meghdich 3, H. Daghfous 1, F. Tritar 1
1 Hôpital Abderrahmen-Mami, Pavillon C, Tunis, Tunisie 
2 Hôpital Militaire, service de pneumologie, Tunis, Tunisie 
3 Hôpital Abderrahmen-Mami, service de pneumologie Ibn-Nafis, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Resumen

Introduction

La tuberculose du détenu reste très peu connue en Tunisie, en dépit d’une prévalence remarquable. L’évaluation de l’influence de l’incarcération sur la progression d’une tuberculose pulmonaire est d’une importance capitale. Le but de notre travail était de dresser les particularités cliniques, radiologiques, bactériologiques et pronostiques de la tuberculose pulmonaire chez les patients ayant des antécédents d’incarcération.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude cas témoins rétrospective menée entre 2010 et 2015, incluant 232 patients de sexe masculin, hospitalisés dans deux services de pneumologie de l’hôpital Abderrahmane-Mami pour tuberculose pulmonaire isolée ou associée à une localisation extra-pulmonaire. Les patients étaient répartis en 2 groupes : (G1) : 58 patients ayant été incarcéré et (G2) : 174 patients sans antécédents d’incarcération.

Résultats

L’âge moyen des patients était de 36,5 ans (G1) vs 43,4 ans (G2) (p=0,000) avec une majorité célibataire (p=0,010) dans le G1. Les conditions socio-économiques des patients étaient mauvaises à moyennes dans 93 % des cas (p=0,000) avec un niveau éducationnel bas (p=0,008) et l’absence de couverture sociale (p=0,000). L’étude des facteurs de risque de la TB a montré que le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie, les relations sexuelles non protégées et le contage tuberculeux étaient plus représentés dans le G1. L’amaigrissement (p=0,011) et les sueurs nocturnes (p=0,008) étaient plus notées dans le G1. L’IMC était égal à 18,2kg/m2 dans le G1 vs 19,5kg/m2 dans le G2 (p=0,029). La dénutrition était plus observée dans le G1 (p=0,000). Une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles, une VS élevée et une sérologie d’hépatite virale C positive étaient plus notés dans le G1. La positivité des bacilloscopies était plus fréquemment observée chez le G1. Le délai institution était plus court (p=0,004). La durée totale du traitement était plus élevée dans le G1 (p=0,048). Les signes extra-respiratoires et un délai de consultation ≥75jours étaient les seuls facteurs indépendants associés à la TB grave et la TB étendue chez le patient ayant été incarcéré. Le décès n’a été observé que dans le G2 (4 %).

Conclusion

Les patients ayant un antécédent d’incarcération cumulent plusieurs facteurs de risque pour la tuberculose. Ceci impose une prise en charge spécifique et adaptée aux besoins de cette population dans le cadre de la lutte antituberculeuse dans le milieu carcéral.

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© 2017  Publicado por Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A36-A37 - janvier 2018 Regresar al número
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